jeudi 17 juillet 2008

Mercredi 16/jeudi 17 juillet 2008

L’avancement des fouilles progresse, malgré les mauvaises conditions de visibilité et de fort courant. Les structures de bois de la coque apparaissent dans la partie centrale de l’épave, recouvertes par les moellons calcaires.

L’ensemble est recouvert par une couche constituée de limons du fleuve et de matériels céramiques variés provenant de la zone portuaire antique.
Afin de progresser dans le dégagement de l’épave, un nouveau "carré", de 2,50 m de longueur sur 2 m de large, est installé. Pour le moment, plusieurs caisses de tessons d’amphores et de céramiques appartenant à la couche de recouvrement ont été remontées. Ce matériel est ensuite trié et inventorié au Musée départemental Arles antique dans la perspective d’intégrer Arles-Rhône 3 dans son contexte historique. La nature du chargement – les moellons en calcaire blancs – doit quant à elle nous apporter des informations précieuses sur la fonction du bateau. Celui-ci pourrait être en effet un bateau de servitude, lié à la vie du port, et les pierres auraient alors pu être utilisées dans l’aménagement des berges. Il pourrait également s’agir d’un chaland utilisé dans un cadre commercial et les moellons seraient alors une cargaison destinée à un programme de construction architectural. La venue, demain, de Philippe Bromblet, géologue au Centre Interrégional de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP, Marseille) et de Lise Leroux, géologue aux Monuments Historiques, devraient nous permettre de préciser la provenance de ces moellons et peut-être nous éclairer sur leur utilisation. Nous nous concentrons donc actuellement sur ces pierres dont nous avons entrepris le relevé et pour lesquelles nous allons prélever des échantillons pour analyse.
Parallèlement à ce travail, un sondage est implanté contre le flanc du bateau situé du côté du lit du fleuve. Ce sondage devrait nous permettre de préciser la stratigraphie du site pour, encore une fois, mieux comprendre l’environnement historique et naturel de l’épave.
Enfin, nous avons eu aujourd’hui la visite de Marc Heijmans, chercheur au CNRS et spécialiste d’épigraphie qui travaille actuellement sur l’inscription épigraphique découverte l’année passée sur le flanc du bateau, C  L  POSTV. Cette inscription, découverte exceptionnelle sur un bateau gallo-romain, pourrait nous apporter des informations essentielles sur le nom et l’origine du constructeur ou du propriétaire du chaland.
Pour finir cette page du jour, ajoutons que la visite du chantier hier, par les publics du Musée départemental Arles antique, a suscité l’intérêt et l’enthousiasme d’une cinquantaine de personnes...... ainsi que des journalistes de France 3, de la Provence et de la radio des "Suds", venus nous interviewer aujourd’hui.

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